L’échographie au point d’intervention (EPI) se développe rapidement dans la prise en charge des patients en insuffisance rénale terminale. Aujourd’hui, la décision de ponctionner une fistule artérioveineuse repose sur le délai post-chirurgical et l’examen clinique.
Cette étude analyse l’impact de l’EPI sur :
- La réduction du temps jusqu’à la ponction de la fistule
- La diminution de la durée d’utilisation d’un cathéter veineux central
- La baisse des complications et infections associées
Méthodologie :
Groupe EPI : Patients recrutés prospectivement (janvier 2015 – janvier 2018)
Groupe sans EPI : Données rétrospectives (novembre 2011 – mai 2014)
Critères pour débuter la ponction :
- Diamètre > 6 mm (sans rétrécissement > 20 %)
- Profondeur < 6 mm
- Longueur > 6 cm
Les paramètres évalués : démographie, délai de canulation, retrait du cathéter veineux central, infections, complications et interventions.
Résultats :
Les patients ayant bénéficié de l’EPI (n = 37) ont été comparés au groupe sans EPI (n = 29) :
- Ponction plus précoce : 35,5 jours vs 63,3 jours (p < 0,05)
- Durée du cathéter veineux central réduite : 68,2 jours vs 98,3 jours (p < 0,05)
- Moins d’infections : 12 vs 19
- Aucune différence significative sur les complications
Conclusion :
L’échographie au point d’intervention permet :
- Une ponction plus rapide et sécurisée
- Une réduction du temps d’exposition aux cathéters veineux centraux
- Une diminution du risque d’infections
Intégrer l’échographie au point d’intervention peut améliorer la sécurité et l’efficacité des procédures de ponction.
Article rédigé par le Dr Hachicha, le 15/03/25